dimanche 30 novembre 2008

Nudité impossible / Impossible nudity

 

ENSEMBLES SEULS / ALONE TOGETHER










NO EXIT/HUIS CLOS




   









Tirages argentiques


Strasbourg 2007
Bruxelles septembre 2008




dimanche 20 juillet 2008

La gardienne (texte)



La gardienne tombe nez à nez avec un hommage à Robert Filiou. 

Elle s’assoit et ouvre un livre dans lequel elle lit qu’il rêvait d’un musée dans une casquette.  
Ayant ôté de sa tête sa propre casquette dont elle scrute l’intérieur, elle songe alors au résultat d'un tel projet, et le trouve tout à coup formidable.

La gardienne tourne la tête pour voir ce qui malgré Filiou est exposé au Musée d’Art Moderne.  
Se trouvent là de manière ordonnée quelques objets dont elle ne peut se saisir car ceux-ci sont allongés dans une boîte en plexi posée contre un mur blanc qui fait un peu près 50 fois la taille du rectangle latéral de celle-ci. 
Elle repose sur un socle blanc lui aussi qui est accompagné d’un cartel sur lequel figurent un titre et une date.
A quelques mètres, un collègue en costume noir veille à ce que personne n’emporte la boîte à la maison.
La gardienne recule et déambule au hasard. 
Il n'est pas encore l'heure de reprendre son poste, elle décide de prolonger sa visite de l'exposition. 


Nez à nez avec un monochrome bleu, elle interrompt sa balade. 
Son regard se fige et voit doucement apparaître dans le bleu, des tâches violettes, qui se rejoignent, devenant de plus en plus claires, jusqu'à faire émerger... du rose.
La gardienne cligne des yeux mais rien y fait, le tableau est gangréné de rose. 

C'est bien celui d'Yves Klein, elle a entendu parlé d'Yves Klein, elle sait qu'il était mystique, qu'il a brûlé le secret de son bleu, que des mannequins servaient à ses anthropométries, peintures effectuées à base d'empreintes de hanche et de seins, principalement... 


Ayant décroché de l'attraction colorée , la paupière clignotante, la gardienne continue son bout de chemin pour quelques minutes encore. Sautillant, ses ballerines percutent le sol avec légèreté et commence à produire des petites phrases de rythme. 


Arrivée seule dans une grande salle vide, face à deux grands formats, elle se met à danser, ce que l'on nomme communément les claquettes, in english tap dance... 
Emportée par ce son, elle accélère sa déambulation et se répand dans tout le cube blanc. 


Une visiteuse entre dans l’espace et s’arrête  interloquée par l'action de la gardienne qui ne la remarque pas tout de suite. Lorsqu'enfin celle-ci la remarque,  elle mime alors avec sérieux de tester un détecteur de mouvement placé au pied de la plus grande toile. Frappant du pied, déclenchant le bip de manière syncopée, intérieurement amusée par ce bruit , dans le plus grand sérieux de sa mission, elle poursuit son action sécuritaire qui tourne en concert expérimental de percussion improvisée mêlant frappement de talon, clappement de main et bip d'alarme sur-aiguë.


Le concert fini, la gardienne quitte la salle et rejoint son poste.


"La gardienne"

juillet 2009
Strasbourg

samedi 8 mars 2008

TANZEN BAMBOLINE



We named ourselves after Kalte Sterne proposed me to make cover of Tanzen Bamboline from Alberto Camerini. Then we also made a cover of Rules and Regulations from british punk girl’s band Fuzzbox and "California Dreaming" from the Mamas and the Papas with the intention to play those three tracks in some kind of little show, a "musical interlude" in between two other real gigs organized this night at the Molodoï (Strasbourg) by the collective Lick my legs.
For this short performance, we decided not to play instruments live but performing only a dance and singing show in retro space age costumes.


We dressed in minimalist outfits, made of 2 X 1m/1m white velvet elastic fabric that used to be fixed with pins on right and left side of the waist. Costums from a former performance entitled "we are Neodyms".A Neodym is a chemical element, nêos and dîdymos, means litteraly, new and twin. Neodymiums are also very strong magnets that we can find in modern products such as motors in cordless tools, hard disk drives, and magnetic fasteners.


This decision created a bit of confusion : some people didn't want to believe we made the music ourselves. They thought, that like The Suprems or The Ronettes, we had some producer doing it for the us. 

We decided then to play two gigs with our HEAVY anagogic synthesizers. But some people complained, as they preferred to see us dancing. 

Tanzen Bamboline sound is basically a lofi mixture of self-production - punk recording - of more or less experimental yet danceable music. We work with different refined analogic tools (going from SH101, Kawai 100F, to VLtone and Casio random).   

As spaced gym tonic troubadours, we share a common interest into performance, comedy and musical, considering each track as a new occasion to narrate a story.